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Linguiste, un homme politique et un inventeur du XIXe siècle.
Il vient d’une famille paysanne du Haut-Jura, descendant des serfs mainmortables de l’abbaye de Saint-Claude ; son père est bûcheron. C’est un petit paysan analphabète jusqu’à l’âge de 12 ans. En 1778, le curé de son village, Pierre-Joseph Martelet, remarque son intelligence, lui donne des cours de latin. En février 1791, il est nommé professeur de rhétorique au collège de Saint-Claude et est ordonné prêtre en avril. Début 1794, il devient président de l’administration départementale du Jura. À la chute de Robespierre en 1794, il doit se réfugier à Paris, accusé d’avoir participé à la Terreur. Il est arrêté, emprisonné à Salins, s’échappe le 31 juillet 1795 et se réfugie en Suisse.
On le retrouve début 1796 maire de la commune de Grande-Rivière et de nouveau président de l’administration centrale du département du Jura. En 1801 Lemare est à Paris où il enseigne la grammaire à l’Athénée des Arts. Quand le complot est découvert en 1808, Lemare s’enfuit en Autriche ; il est reconduit à la frontière, et se réfugie sous le nom de Jacquet à Montpellier où il commence des études de médecine, se fait nommer chirurgien aide-major en 1811 de la Grande Armée qu’il suit jusqu’à Moscou et la retraite de Russie. En mai 1814, il est de retour en France et se rallie à Louis XVIII ; pendant les Cent-Jours, Lemare devient « Commissaire du Roi » et avec l'abbé Lafon anime une propagande hostile à Napoléon dans le Jura et le Doubs, notamment auprès des commandants de place, les généraux Lecourbe à Belfort et Marulaz à Besançon. Il n’obtiendra aucune reconnaissance une fois le nouveau pouvoir en place. En 1815, Il soutient sa thèse de médecine intitulée « le possible pour la santé » à la faculté de Paris. Lemare s’intéresse aux applications des découvertes sur la vapeur. En 1820, il dépose un brevet pour la « marmite autoclave », puis en 1825, il dépose un brevet pour son « Caléfacteur », qui est en fait la première cocotte-minute qui rencontre un véritable succès commercial. En 1833, c’est un brevet pour son « Calorilame », appareil de chauffage domestique. En 1834, c’est un nouveau brevet pour le « Four aérotherme » qui équipera la première boulangerie industrielle. Il a été est non seulement un homme politique épris de liberté et de justice, il a écrit contre la peine de mort, mais il a été aussi un grand linguiste et un inventeur.
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Orthographe également utilisé:
LEMARE, Pierre-Alexandre
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History
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* 02.02.1766
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Faivres en Grandvaux (Jura)
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Né
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09.04.1820
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Dépôt de brevet : la « marmite autoclave » qui sera améliorée par Nicolas Appert.
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1825
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Invention du « Caléfacteur », la première cocotte-minute. Il en assure la commercialisation et en vendra environ 20 000 exemplaires.
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1833
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Dépôt de brevet : le « Calorilame », un appareil de chauffage domestique.
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1834
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Dépôt de brevet : le « Four aérotherme ». Le gendre de Lemare, Charles Auguste Fourdrin, construira en 1839 la première boulangerie industrielle au Petit Montrouge où ce four est utilisé et permet de cuire plus 6 000 kg de pain par jour.
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† 18.11.1835
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Décédé
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